Le 22 septembre 2023 de 14h à 16h – BRT et cylindrée : les mobilités en Afrique de l’Ouest
Jérôme Lombard, Sylvie Bredeloup et Gilles Balizet, IRD, “A la recherche de la petite cylindrée sénégalaise”.
Fatoumata Diallo, CERI, “Apprendre du projet : défis et leçons du BRT à Lagos 15 ans après sa mise en service”.
Le 20 octobre de 10h à 12h – Numériques et mobilités dans les Suds
Ayité Mawussi, LVMT. Le champ du taxi à l’épreuve de l’émergence du VTC en Afrique. Stratégies, luttes, ressources et métamorphoses? Les enseignements de dix ans de recherche
Pauline Baudens, Talline University of Technology. E-hailing et mobilité nocturne chez les femmes à Abidjan (Côte d’Ivoire) et Pune (Inde). Entre sentiment de sécurité et droit à la ville ?
Le 10 novembre de 10h à 12h – Mobilités & processus sociaux en Afrique
Gaële Lesteven et Pascal Pochet, LAET. Dynamiques du transport informel en Afrique : les taxis clandos de Dakar
Thomas Quillerier, LVMT. La plateformisation du secteur des motos-taxis en Afrique : vers un accès inégalitaire à la mobilité ?
Le 24 novembre de 14h à 16h : Les véhicules intermédiaires
Frédéric Héran, LERSE, “L’avenir des véhicules intermédiaires”.
Aurélien Bigot, ADEME, “Quelle place pour les véhicules intermédiaires dans la transition des mobilités ?”
Le 15 décembre de 14h à 16h : Vitesse, lenteur et valeurs du temps
Etienne Faugier, Laboratoire d’Etudes Rurales, “Historiciser le mouvement: appréhender la vitesse dans les transports et les mobilités, XIXe-XXe siècles”
La communication a pour but de questionner le concept de vitesse dans les recherches scientifiques traitant des transports et des mobilités. Il s’agira de faire un état de l’art des travaux produits, des méthodologies et des données collectées. Nous proposerons ensuite une acception du concept de vitesse, basée sur nos recherches doctorales. Enfin, nous élargirons sur les apports et les limites de cette acceptation pour les recherches sur les mobilités telles qu’elles se conçoivent en ce début de XXIe siècle.
Emmanuel Munch, LVMT, “Politiques de Mobilité Durable et Décélération”.
Le projet PMD² (Politiques de Mobilité Durable et de Décélération) propose de nouveaux cadres de pensée pour les politiques de mobilité et d’aménagement en ville. Il explore comment un positionnement en termes de « décélération » pourrait constituer un puissant levier de bifurcation environnementale, aux contours désirables pour les populations
Le 12 janvier de 14h à 16h : Genre (I) et espace public dans l’urbain
Camille Martinez, EVS, “La mise en politique du genre dans l’action publique urbaine française”.
En prenant pour objet d’étude les recommandations formulées à l’échelle nationale et internationale, ainsi que les politiques locales conduites à Lyon, ma recherche doctorale décrypte la mise en politique française du genre dans l’action publique urbaine. Il s’agit d’identifier les conditions institutionnelles d’émergence et d’élaboration des politiques d’aménagement qui entendent intégrer les enjeux de genre – et que nous nommerons « politiques d’aménagement genrées » – mais aussi, et surtout, de mettre au jour le prix de leur « survie » en même temps que leurs conséquences sur la réalité sociale. Une sociologie compréhensive des acteur·rices impliqué·es dans l’élaboration de politiques d’aménagement genrées, s’appuyant sur des matériaux issus d’observations participantes et d’entretiens semi-directifs, révèle une euphémisation, voire une invisibilisation de la cause des femmes. L’objectif est alors de comprendre pourquoi la lutte pour la cause des femmes n’intervient qu’en mode mineur dans les politiques menées contre les inégalités de genre dans l’aménagement.
L’intervention portera plus précisément sur une stratégie de légitimation couramment utilisée par les promotrices du genre : « Faire la ville pour les femmes, c’est faire la ville pour tout le monde ». L’analyse de cette rhétorique utilitariste et des raisons de son efficacité auprès des aménageur.ses met en lumière une vision essentialisée des femmes mais aussi le besoin des aménageur.ses de se (ré)approprier une démarche de CARE.
Manon Marguerit, LVMT, “(En)jeux de proximité spatiale et émotionnelle dans la relation de Care entre l’agent·e de station et les victimes de violences sexuelles sur le réseau ferré RATP”.
Le 26 janvier de 14h à 16h : Performances de genre (II) dans la mobilité
Claire Pelgrims, LVMT. “Les processus de construction de genre autour du vélo : le projet SENCyclo”
Milan Bonté, Géographie-cités. “Négocier l’accès à la ville et ses ressources lorsque l’on change de genre : retours sur le recours aux métaphores du placard et de l’escale pour décrire l’exclusion spatiale”
Le 1 mars de 14h à 16h : Genre (III) et approches intersectionnelles de la mobilité [!! Changement de date !!]
Emma Peltier, LVMT. “Pour une approche intersectionnelle dans les études sur la mobilité.”
Florent Chossière, Institut Convergences Migration. “De la migration internationale aux déplacements quotidiens : les mobilités d’exilé.es LGBT+ à l’épreuve de la précarité administrative et de l’hétéro- et cisnormativité”
Le 8 mars de 14h à 16h30 : Hommage à Sandrine Depeau
Thierry Ramadier, SAGE. “Une approche psychologique des mobilités géographiques dans un cadre interdisciplinaire : les travaux de Sandrine Depeau sur les pédibus”
Soucieuse de trouver des « laboratoires naturels » et un cadre collectif de travail pour analyser les trajets domicile-école des enfants comme des rapports à l’espace urbain plutôt que comme de simples pratiques spatiales, Sandrine Depeau a participé à différents travaux interdisciplinaires sur les pédibus à la fin des années 2010, une période qui correspond également à son investissement dans le réseau Mobilité Spatiale, Fluidité Sociale. Plutôt que de prendre ces dispositifs comme des outils novateurs dont il importe d’évaluer son fonctionnement, Sandrine Depeau l’a résolument abordé comme un objet d’étude sur le rapport à l’espace géographique depuis la psychologie environnementale, tout en s’inscrivant dans un cadre fortement interdisciplinaire. Son objectif consistait à cerner la diversité des apprentissages et des rapports aux mobilités géographiques sans dissocier cette analyse de l’environnement résidentiel. Une recherche collective sur les mobilités géographiques abordées comme des constructions sociales servira d’appui pour exposer son approche et ses apports.
Sonia Chardonnel, PACTE, Pierre Dias, MODIS, Nathalie Audas, AAU (Collectif Mobi’kids). “Dans les pas des enfants : quand l’autonomie en ville fait son chemin. Composition interdisciplinaire et interprétations collectives pour une recherche orchestrée par Sandrine Depeau”
Sandrine Depeau a coordonné le programme de recherche Mobi’kids portant sur la mobilité quotidienne des enfants et plus largement sur leurs pratiques de la ville. Dans un contexte de transformation des modes de vie et d’encouragement au changement de modes de transport, l’attention est portée sur la population enfantine pour étudier l’évolution de leurs mobilités et leurs expériences spatiales pendant la période de transition école primaire – collège qui correspond au moment où ils apprennent à se déplacer en autonomie. Partant de ces travaux initiaux sur la mobilité des enfants (Depeau, 2003), Sandrine Depeau a réuni un collectif de chercheurs issus de plusieurs disciplines en sciences sociales et informatique afin d’observer et analyser de manière originale et plurielle les processus et conditions d’apprentissage de l’autonomie des enfants dans leurs espaces quotidiens.
Ainsi, un protocole d’enquête longitudinale hybride a été composé grâce à différentes techniques et modalités d’observation pour suivre près d’une centaine de familles de la métropole rennaise habitant dans le centre de la ville et dans une commune périurbaine. Le fruit de l’enquête est composé de plusieurs corpus complémentaires déclinés en différents niveaux de traces (traces géolocalisées et enrichies sémantiquement, traces narratives, traces sensibles), notion qui a rendu opératoire les échanges et croisements entre les différents champs disciplinaires du collectif (Chardonnel S., Depeau S. et al., 2021). Partant de ces corpus, l’objectif commun a été de produire des connaissances sur l’expérience et les pratiques des enfants dans les espaces urbains, documentées et interprétées aux échelles spatiales macro, méso et micro et selon des temporalités de l’ordre de quelques minutes (le temps d’un parcours) à plusieurs mois (le temps d’une transition entre école primaire et collège). Les interprétations collectives et croisées des analyses permettent aujourd’hui d’éclairer plusieurs éléments qui étaient au centre des idées portées par Sandrine Depeau dans son travail : l’autonomie de déplacement des enfants est un processus qui s’inscrit dans le contexte socio-spatial de l’enfant et de sa famille et qui peut être en partie expliqué par des “cultures éducatives urbaines” différenciées ; l’autonomie des enfants dans la ville ne se réduit pas à leur capacité à se déplacer seuls (sans adulte accompagnant) mais relève aussi d’une capacité de “réaction face aux formes d’imprévue, de nouveauté, d’absence de familiarité” (Depeau, 2003, Depeau et al. 2017).
Nous retracerons au cours de cette communication l’expérience collective que nous avons vécue avec notre collègue Sandrine Depeau : nous soulignerons quelques points fertiles qui ont émergé du dialogue interdisciplinaire (rapprochement des concepts de behavior-setting et pocket of local order, définition multidimensionnelle du concept d’autonomie, composition de registres de sensibilités et formes d’attention enfantines dans l’expérience de mobilité, etc.) ; nous illustrerons l’importance qu’elle portait aux méthodes de collecte et d’analyse ; nous raconterons son plaisir à partager les moments d’enquête et de rencontres avec les enfants et leur famille et son souci de rendre compte avec justesse et respect des observations et paroles recueillies.
Hélène Bailleul et Benoît Feildel, ESO. “Saisir et restituer l’expérience sensible en mouvement : retour sur quelques contributions de Sandrine Depeau à l’enrichissement des méthodes de l’in situ pour l’étude des mobilités”
Parmi les nombreux intérêts de recherche portés par notre collègue, et ses apports à la compréhension des rapports des individus à leur environnement, nous proposons de revenir sur un aspect particulier de son travail, à la jonction des approches de la psychologie environnementale, de la géographie sociale et de la recherche urbaine, autour des questions de saisie et de restitution de l’expérience sensible en mouvement. Le traitement de ces questions est révélateur de plusieurs dimensions originales du travail de Sandrine Depeau, la revendication d’une interdisciplinarité forte, le décloisonnement des approches, la créativité méthodologique, la construction de communautés de savoirs et de savoir-faire, qui ont contribué à enrichir l’étude des mobilités quotidiennes. Nous illustrerons ces dimensions en revenant notamment sur l’expérience de l’école d’été du CNRS “Mob’Huma’Nip, arts et sciences sociales en mouvement : narrations, iconographies et parcours pour revisiter l’in situ” qu’a co-dirigé Sandrine Depeau et qui s’est tenue du 1er au 5 septembre 2014 à Rezé en Loire-Atlantique. La particularité de cette école a été de permettre des réflexions méthodologiques interdisciplinaires à partir de trois constats partagés : le tournant non-représentationnel des SHS, le tournant spatial de l’art et l’implication grandissante des artistes et chercheurs dans l’espace public et la construction territoriale.
Le 29 mars de 14h à 16h: Les mobilités alternatives dans les territoires ruraux (I)
Anaïs Degache, LPED. “Favoriser la pratique du vélo : une ‘bonne pratique’ pour la transition vers des mobilités plus durables en espaces peu denses de montagne ?”.
Farzaneh Bahrami, Univ. of Groningen. Le rôle de l’urbanisme dans l’évolution des smart mobilities et leur adoption dans les villes du futur.
Le 12 avril de 14h à 16h: Les mobilités alternatives dans les territoires ruraux (II)
Alice Peycheraud, LER. Opérateurs territoriaux du vélo dans les territoires ruraux.
Cyprien Richer, Cerema – MATRiS et Agathe Daniel, LVMT. AOM et territoires peu denses.