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Présentation Programme VMOB

Vendredi des mobilités : La saison 2024-2025

Le 25 octobre 2024 de 14h à 16h – Efficacité ferroviaire et potentiel de report modal vers les trains de nuit

 Christian DESMARIS – Chercheur au LAET, Maître de Conférences à Sciences Po Lyon (IEP Lyon) – Efficacité du transport ferroviaire régional de passagers : Mesure et explication dans le cas de la France

Nicolas FORIEN – Collectif “Oui au train de nuit” – Modélisation du potentiel de report modal vers le train de nuit

L’inscription au webinaire est gratuite mais obligatoire à l’adresse suivante : https://framaforms.org/inscriptions-vmob-25102024-1728128192

Mots des auteurs :

 Christian DESMARIS – Chercheur au LAET, Maître de Conférences à Sciences Po Lyon (IEP Lyon) – Efficacité du transport ferroviaire régional de passagers : Mesure et explication dans le cas de la France

Mots-clés : Efficacité productive ; réglementation ferroviaire ; marché régional du transport ferroviaire de voyageurs ; frontières stochastiques ; TER

Cet recherche étudie l’efficacité productive des opérateurs ferroviaires régionaux français. Bénéficiant de bases de données uniques (2012-2016), nous utilisons un modèle de frontière stochastique pour mesurer et expliquer l’efficacité productive du transport ferroviaire en France. Nous prenons en compte la nature de monopole régional de ces opérateurs en introduisant des variables spécifiques liées aux contrats. Le niveau d’efficacité technique des opérateurs régionaux varie de 59 à 98 pour cent, ce qui révèle un degré élevé d’hétérogénéité dans la performance productive entre les opérateurs régionaux. Les implications politiques de ces résultats sont importantes tant pour les autorités publiques que pour les opérateurs ferroviaires.

Nicolas FORIEN – Collectif “Oui au train de nuit” – Modélisation du potentiel de report modal vers le train de nuit

L’exposé présentera une modélisation du potentiel de report modal de
l’avion et de la voiture vers le train de nuit. À partir de l’étude des
données de déplacements et des possibilités offertes par le réseau ferré
existant, nous proposons un réseau de 30 lignes de trains de nuit
desservant la France, et nous montrons que ce réseau pourrait attirer 10
millions de passagers par an. Pour cela, nous élaborons un modèle de report modal spécifiquement adapté au train de nuit, en combinant plusieurs paramètres dont l’attractivité des horaires proposés et l’offre existante de trains de jour. Ce modèle est ensuite appliqué aux données détaillées du trafic aérien ligne par ligne et aux statistiques de déplacements par la route entre départements. Les hypothèses de modélisation sont calibrées en comparant les prédictions aux chiffres historiques de fréquentation des trains de nuit.


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La saison 2023-2024

Le 22 septembre 2023 de 14h à 16h – BRT et cylindrée : les mobilités en Afrique de l’Ouest

Jérôme Lombard, Sylvie Bredeloup et Gilles Balizet, IRD, “A la recherche de la petite cylindrée sénégalaise”.

Lien vers le podcast complet.

Fatoumata Diallo, CERI, “Apprendre du projet : défis et leçons du BRT à Lagos 15 ans après sa mise en service”.

Le 20 octobre de 10h à 12h – Numériques et mobilités dans les Suds

Ayité Mawussi, LVMT. Le champ du taxi à l’épreuve de l’émergence du VTC en Afrique. Stratégies, luttes, ressources et métamorphoses? Les enseignements de dix ans de recherche

Pauline Baudens, Talline University of Technology. E-hailing et mobilité nocturne chez les femmes à Abidjan (Côte d’Ivoire) et Pune (Inde). Entre sentiment de sécurité et droit à la ville ?

Le 10 novembre de 10h à 12h – Mobilités & processus sociaux en Afrique

Gaële Lesteven et Pascal Pochet, LAET. Dynamiques du transport informel en Afrique : les taxis clandos de Dakar

Thomas Quillerier, LVMT. La plateformisation du secteur des motos-taxis en Afrique : vers un accès inégalitaire à la mobilité ?

Le 24 novembre de 14h à 16h : Les véhicules intermédiaires

Frédéric Héran, LERSE, “L’avenir des véhicules intermédiaires”.

Aurélien Bigot, ADEME, “Quelle place pour les véhicules intermédiaires dans la transition des mobilités ?”

Le 15 décembre de 14h à 16h : Vitesse, lenteur et valeurs du temps

Etienne Faugier, Laboratoire d’Etudes Rurales, “Historiciser le mouvement: appréhender la vitesse dans les transports et les mobilités, XIXe-XXe siècles”
La communication a pour but de questionner le concept de vitesse dans les recherches scientifiques traitant des transports et des mobilités. Il s’agira de faire un état de l’art des travaux produits, des méthodologies et des données collectées. Nous proposerons ensuite une acception du concept de vitesse, basée sur nos recherches doctorales. Enfin, nous élargirons sur les apports et les limites de cette acceptation pour les recherches sur les mobilités telles qu’elles se conçoivent en ce début de XXIe siècle.

Emmanuel Munch, LVMT, “Politiques de Mobilité Durable et Décélération”.

Le projet PMD² (Politiques de Mobilité Durable et de Décélération) propose de nouveaux cadres de pensée pour les politiques de mobilité et d’aménagement en ville. Il explore comment un positionnement en termes de « décélération » pourrait constituer un puissant levier de bifurcation environnementale, aux contours désirables pour les populations

Le 12 janvier de 14h à 16h : Genre (I) et espace public dans l’urbain

Camille Martinez, EVS, “La mise en politique du genre dans l’action publique urbaine française”.

En prenant pour objet d’étude les recommandations formulées à l’échelle nationale et internationale, ainsi que les politiques locales conduites à Lyon, ma recherche doctorale décrypte la mise en politique française du genre dans l’action publique urbaine. Il s’agit d’identifier les conditions institutionnelles d’émergence et d’élaboration des politiques d’aménagement qui entendent intégrer les enjeux de genre – et que nous nommerons « politiques d’aménagement genrées » – mais aussi, et surtout, de mettre au jour le prix de leur « survie » en même temps que leurs conséquences sur la réalité sociale. Une sociologie compréhensive des acteur·rices impliqué·es dans l’élaboration de politiques d’aménagement genrées, s’appuyant sur des matériaux issus d’observations participantes et d’entretiens semi-directifs, révèle une euphémisation, voire une invisibilisation de la cause des femmes. L’objectif est alors de comprendre pourquoi la lutte pour la cause des femmes n’intervient qu’en mode mineur dans les politiques menées contre les inégalités de genre dans l’aménagement.

L’intervention portera plus précisément sur une stratégie de légitimation couramment utilisée par les promotrices du genre : « Faire la ville pour les femmes, c’est faire la ville pour tout le monde ». L’analyse de cette rhétorique utilitariste et des raisons de son efficacité auprès des aménageur.ses met en lumière une vision essentialisée des femmes mais aussi le besoin des aménageur.ses de se (ré)approprier une démarche de CARE. 

Manon Marguerit, LVMT, “(En)jeux de proximité spatiale et émotionnelle dans la relation de Care entre l’agent·e de station et les victimes de violences sexuelles sur le réseau ferré RATP”.

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Le 26 janvier de 14h à 16h : Performances de genre (II) dans la mobilité

Claire Pelgrims, LVMT. “Les processus de construction de genre autour du vélo : le projet SENCyclo”

Milan Bonté, Géographie-cités. “Négocier l’accès à la ville et ses ressources lorsque l’on change de genre : retours sur le recours aux métaphores du placard et de l’escale pour décrire l’exclusion spatiale”

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Le 1 mars de 14h à 16h : Genre (III) et approches intersectionnelles de la mobilité [!! Changement de date !!]

Emma Peltier, LVMT. “Pour une approche intersectionnelle dans les études sur la mobilité.”

Florent Chossière, Institut Convergences Migration. “De la migration internationale aux déplacements quotidiens : les mobilités d’exilé.es LGBT+ à l’épreuve de la précarité administrative et de l’hétéro- et cisnormativité”

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Le 8 mars de 14h à 16h30 : Hommage à Sandrine Depeau

Thierry Ramadier, SAGE. “Une approche psychologique des mobilités géographiques dans un cadre interdisciplinaire : les travaux de Sandrine Depeau sur les pédibus”

Soucieuse de trouver des « laboratoires naturels » et un cadre collectif de travail pour analyser les trajets domicile-école des enfants comme des rapports à l’espace urbain plutôt que comme de simples pratiques spatiales, Sandrine Depeau a participé à différents travaux interdisciplinaires sur les pédibus à la fin des années 2010, une période qui correspond également à son investissement dans le réseau Mobilité Spatiale, Fluidité Sociale. Plutôt que de prendre ces dispositifs comme des outils novateurs dont il importe d’évaluer son fonctionnement, Sandrine Depeau l’a résolument abordé comme un objet d’étude sur le rapport à l’espace géographique depuis la psychologie environnementale, tout en s’inscrivant dans un cadre fortement interdisciplinaire. Son objectif consistait à cerner la diversité des apprentissages et des rapports aux mobilités géographiques sans dissocier cette analyse de l’environnement résidentiel. Une recherche collective sur les mobilités géographiques abordées comme des constructions sociales servira d’appui pour exposer son approche et ses apports.

Sonia Chardonnel, PACTE, Pierre Dias, MODIS, Nathalie Audas, AAU (Collectif Mobi’kids). “Dans les pas des enfants : quand l’autonomie en ville fait son chemin. Composition interdisciplinaire et interprétations collectives pour une recherche orchestrée par Sandrine Depeau”

Sandrine Depeau a coordonné le programme de recherche Mobi’kids portant sur la mobilité quotidienne des enfants et plus largement sur leurs pratiques de la ville. Dans un contexte de transformation des modes de vie et d’encouragement au changement de modes de transport, l’attention est portée sur la population enfantine pour étudier l’évolution de leurs mobilités et leurs expériences spatiales pendant la période de transition école primaire – collège qui correspond au moment où ils apprennent à se déplacer en autonomie. Partant de ces travaux initiaux sur la mobilité des enfants (Depeau, 2003), Sandrine Depeau a réuni un collectif de chercheurs issus de plusieurs disciplines en sciences sociales et informatique afin d’observer et analyser de manière originale et plurielle les processus et conditions d’apprentissage de l’autonomie des enfants dans leurs espaces quotidiens.

Ainsi, un protocole d’enquête longitudinale hybride a été composé grâce à différentes techniques et modalités d’observation pour suivre près d’une centaine de familles de la métropole rennaise habitant dans le centre de la ville et dans une commune périurbaine. Le fruit de l’enquête est composé de plusieurs corpus complémentaires déclinés en différents niveaux de traces (traces géolocalisées et enrichies sémantiquement, traces narratives, traces sensibles), notion qui a rendu opératoire les échanges et croisements entre les différents champs disciplinaires du collectif (Chardonnel S., Depeau S. et al., 2021). Partant de ces corpus, l’objectif commun a été de produire des connaissances sur l’expérience et les pratiques des enfants dans les espaces urbains, documentées et interprétées aux échelles spatiales macro, méso et micro et selon des temporalités de l’ordre de quelques minutes (le temps d’un parcours) à plusieurs mois (le temps d’une transition entre école primaire et collège). Les interprétations collectives et croisées des analyses permettent aujourd’hui d’éclairer plusieurs éléments qui étaient au centre des idées portées par Sandrine Depeau dans son travail : l’autonomie de déplacement des enfants est un processus qui s’inscrit dans le contexte socio-spatial de l’enfant et de sa famille et qui peut être en partie expliqué par des “cultures éducatives urbaines” différenciées ; l’autonomie des enfants dans la ville ne se réduit pas à leur capacité à se déplacer seuls (sans adulte accompagnant) mais relève aussi d’une capacité de “réaction face aux formes d’imprévue, de nouveauté, d’absence de familiarité” (Depeau, 2003, Depeau et al. 2017).

Nous retracerons au cours de cette communication l’expérience collective que nous avons vécue avec notre collègue Sandrine Depeau : nous soulignerons quelques points fertiles qui ont émergé du dialogue interdisciplinaire (rapprochement des concepts de behavior-setting et pocket of local order, définition multidimensionnelle du concept d’autonomie, composition de registres de sensibilités et formes d’attention enfantines dans l’expérience de mobilité, etc.) ; nous illustrerons l’importance qu’elle portait aux méthodes de collecte et d’analyse ; nous raconterons son plaisir à partager les moments d’enquête et de rencontres avec les enfants et leur famille et son souci de rendre compte avec justesse et respect des observations et paroles recueillies.

Hélène Bailleul et Benoît Feildel, ESO. “Saisir et restituer l’expérience sensible en mouvement : retour sur quelques contributions de Sandrine Depeau à l’enrichissement des méthodes de l’in situ pour l’étude des mobilités”

Parmi les nombreux intérêts de recherche portés par notre collègue, et ses apports à la compréhension des rapports des individus à leur environnement, nous proposons de revenir sur un aspect particulier de son travail, à la jonction des approches de la psychologie environnementale, de la géographie sociale et de la recherche urbaine, autour des questions de saisie et de restitution de l’expérience sensible en mouvement. Le traitement de ces questions est révélateur de plusieurs dimensions originales du travail de Sandrine Depeau, la revendication d’une interdisciplinarité forte, le décloisonnement des approches, la créativité méthodologique, la construction de communautés de savoirs et de savoir-faire, qui ont contribué à enrichir l’étude des mobilités quotidiennes. Nous illustrerons ces dimensions en revenant notamment sur l’expérience de l’école d’été du CNRS “Mob’Huma’Nip, arts et sciences sociales en mouvement : narrations, iconographies et parcours pour revisiter l’in situ” qu’a co-dirigé Sandrine Depeau et qui s’est tenue du 1er au 5 septembre 2014 à Rezé en Loire-Atlantique. La particularité de cette école a été de permettre des réflexions méthodologiques interdisciplinaires à partir de trois constats partagés : le tournant non-représentationnel des SHS, le tournant spatial de l’art et l’implication grandissante des artistes et chercheurs dans l’espace public et la construction territoriale.

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Le 29 mars de 14h à 16h: Les mobilités alternatives dans les territoires ruraux (I)

Anaïs Degache, LPED. “Favoriser la pratique du vélo : une ‘bonne pratique’ pour la transition vers des mobilités plus durables en espaces peu denses de montagne ?”.

Farzaneh Bahrami, Univ. of Groningen. Le rôle de l’urbanisme dans l’évolution des smart mobilities et leur adoption dans les villes du futur.

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Le 12 avril de 14h à 16h: Les mobilités alternatives dans les territoires ruraux (II)

Alice Peycheraud, LER. Opérateurs territoriaux du vélo dans les territoires ruraux.

Cyprien Richer, Cerema – MATRiS et Agathe Daniel, LVMT. AOM et territoires peu denses.

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La saison 2022-2023

Le 25 novembre 2022 de 11h à 13h – Les infrastructures du vélo

Robin Puchaczewski, Université Toulouse 2, Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires (LISST), “Observation, évaluation et fabrique des politiques cyclables à l’heure du retour du vélo : le cas de l’agglomération Toulousaine”.

La présentation interrogera les liens entre fabrique des politiques cyclables et instruments de connaissance et d’évaluation, en se basant principalement sur l’étude du cas de l’agglomération toulousaine. En effet, alors que le vélo fait un retour en France et dans les pays occidentaux à la faveur du nouveau paradigme de la mobilité durable, les outils manquent pour observer sa pratique et évaluer les politiques. Grâce à une analyse socio-historique, ce travail montre comment les outils actuels de connaissance des mobilités ont été forgés par une longue domination des modes motorisés, qu’ils contribuent à leur tour à favoriser par des effets de cadrage, de catégorisation et d’inertie. Puis, en s’appuyant sur une immersion au sein du système toulousain et national d’acteurs du vélo ainsi que sur un corpus d’entretien, il interroge l’impact du retour du vélo sur cette relation. Celui-ci engendre en effet de nouveaux outils de connaissance (compteurs automatiques, traces GPS…), principalement dans un objectif de valorisation des politiques cyclables. Ces dispositifs ne sont pas sans reproduire les écueils du retour du vélo en termes de diffusion géographique, d’inclusivité et d’organisation institutionnelle. Prêter attention à ces problématiques est donc l’une des clés permettant d’ancrer le vélo comme solution de mobilité durable.

Nathalie Ortar, ENTPE, Laboratoire Aménagement Economie Transports, “Les coronapistes: retour sur les usages”.

Nathalie Ortar, Laurent Chapelon, Sandrine Depeau, Benoît Feildel, Adrien Lammoglia, Adrien Poisson, David Sayagh, Léa Bardé et Andoni Hentgen–izaguirre analysent la manière dont les cyclistes expérimentés et novices ont fait usage de la installations temporaires dans cinq villes françaises : Grenoble, Lyon, Montpellier, Rennes et Saint-Étienne. L’équipe observe les effets de l’urbanisme tactique sur les pratiques cyclistes et les représentations sociales qui leur sont associées. Ils s’intéressent à l’évolution des usages dans des contextes caractérisés par des rapports différents au vélo et mettent en lumière comment les pistes cyclables Covid ainsi que certaines incitations du « Coup de Pouce Vélo » ont ouvert des voies d’action et produit un rapport différent à l’espace et à la mobilité. L’analyse de l’utilisation des pistes cyclables Covid par les cyclistes novices comme plus expérimentés révèle enfin les effets d’entraînement que cette infrastructure temporaire a pu avoir pour encourager de nouveaux usagers.

Le 9 décembre 2022 de 11h à 13h – Les micromobilités

Clara Glachant, Eindhoven University of Technology, ” ‘Le Darwinisme Social s’est déplacé vers la piste cyclable’ – une étude comparative des cadrages de la micromobilité dans la presse anglaise et néerlandaise”

Au cours des cinq dernières années, la micromobilité a suscité un intérêt considérable dans les discussions politiques et académiques, car elle présente des opportunités pour des pratiques de mobilité plus durables dans les villes. Cependant, la micromobilité est critiquée dans les débats publics en termes de sécurité, de nuisance sur l’espace public ou d’équité, notamment depuis l’émergence des systèmes de vélos et trottinettes partagés dans les villes européennes. En raison de ces controverses, la micromobilité est de plus en plus discutée dans les médias néerlandais et britanniques. Cet article compare les cadrages (framings) de la micromobilité dans la presse néerlandaise et britannique. En nous appuyant sur les études de mobilité et l’analyse de discours, nous étudions (1) la manière dont la micromobilité est constituée discursivement dans la presse par les acteurs sociaux, politiques et économiques, (2) acteurs dont les perspectives sont représentées (ou non) et (3) la manière dont celles-ci diffèrent selon le cas étudié. En comparant les cadrages de la micromobilité aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, cette étude met en lumière l’influence du contexte sur l’évolution des systèmes de mobilité.

Xavier Bach i Coma, Institut d’Estudis Regionals i Metropolitans de Barcelona, “Vers une réglementation des scooters partagés qui favorise l’équité sociale et spatiale : résultats d’entretiens semi-structurés de l’écosystème de mobilité de Barcelone”

Le 20 janvier 2023 de 10h à 12h – Les socialisation à et par la mobilité

Leslie Belton Chevallier, Université Gustave Eiffel, LVMT, “La socialisation, un tournant pour la sociologie des mobilités ?”

En repartant du numéro « Mobilités et Socialisations » de la revue Espaces et Sociétés, de sa genèse à sa publication, la communication aura pour objectif de faire un point sur l’usage de la notion de socialisation et son importance croissante au sein de la (petite) communauté des sociologues de la mobilité et, plus spécifiquement, de mes propres travaux. Sous forme d’un rapport d’étonnement, il s’agira de partage et d’échanger autour de réflexions, interrogations sur la construction des pratiques de déplacements spatiaux et plus largement des mobilités.

Garance Clément, Manchester University, “Grandir aux frontières, grandir sans frontières ? Les effets socialisateurs de la mobilité transfrontalière”

Dans cette présentation, je me demanderai comment le fait de changer de pays pour une heure, une journée ou une nuit peut participer de la construction des manières de penser et d’agir des individus. Je reviendrai pour cela sur un article paru dans le numéro spécial de la revue Espaces et Sociétés intitulé « mobilités et socialisations ». L’article porte sur les expériences du passage de la frontière entre la France et la Belgique au sein de trois générations d’individus ayant grandi dans l’agglomération lilloise. Le séminaire sera l’occasion de résumer les apports de l’article mais aussi d’élargir le propos pour réfléchir à la manière dont les pratiques transfrontalières brouillent les repères à travers lesquels on envisage habituellement les catégories de la mobilité.

Lien vers l’article : https://www.cairn.info/revue-espaces-et-societes-2022-1-page-165.htm

Le 10 février 2023 de 14h à 16h – La marche en milieu contraint

Eliott Ducharme, LVMT, Université Gustave Eiffel, “Marche à pied et (dé)territorialisation dans la périphérie populaire de la ville de Mexico. Perspectives depuis la méthode des cartes mentales en groupe.”

Hugo Montero, LAET, ENTPE, “Marcher la ville en surchauffe : perspectives et réflexions d’habitant.es d’un quartier de Lyon et de Madrid sur habiter au présent comme au futur”

Le 3 mars 2023 de 10h à 12h – La marche comme objet et méthode

Rachel Thomas, CRESSON, “La marche comme instrument de méthode pour aborder les variations physiques et sensibles du monde urbain contemporain”

Kaduna-Eve Demailly, LADYSS, Université Paris 8, “Le dictionnaire pluriel de la marche en ville : une démarche de production scientifique collective”

Travail mené sur plus de trois ans (2018-2021), le dictionnaire de la marche en ville répond à deux objectifs principaux : rendre compte de la diversité et de la complexité de la marche, objet de disciplines variées et vulgariser des connaissances spécialisées à destination de praticiens. Au-delà du contenu scientifique, cette présentation mettra l’accent sur la construction et la réalisation du dictionnaire en tant que production académique originale en soulignant les atouts et les difficultés de cette aventure collaborative.

Le 31 mars 2023 de 14h à 16h – Futurs automobiles

Session co-organised by the French Association Passé Présent Mobilité and the International Association for the History of Transport, Traffic and Mobilities. It will be organised around a presentation of the book Post-Automobility Futures: Technology, Power, and Imaginaries by the authors, followed by a presentation of Natalia Kotelnikova-Weiler based on her work on the autonomous vehicle.

The session will be discussed by Gaële Lesteven, LAET, ENTPE, member of P2M association.

Robert Braun and Richard Randell, Institute for Advanced Studies Vienne, “Apparatuses of the Anthropocene: Automobility”

In their recent book, Post-Automobility Futures: Technology, Power, and Imaginaries, Robert Braun and Richard Randell argue that automobility is an “ill-named thing.” In this webinar they will provide a brief overview of how automobility is conceptualized in their book and why they think “automobility” is an “ill” name. The key argument in the book and in their other publications is that automobility is a political ontology that suppresses and conceals the violent mechanisms, processes, and agencies by and through which automobility is continuously and routinely constituted. The second part of the talk will focus on their current work on automobility and its relationship to the Anthropocene. If the Anthropocene is conceptualized not as a geological epoch but as a political ontology, automobility provides us with a window into how the Anthropocene has been constituted, how it is reproduced, what it is. We need to get beyond thinking about automobility and the Anthropocene in terms of greenhouse gas emissions and instead think about automobility as one of the central apparatuses of the Anthropocene.

Natalia Kotelnikova-Weiler, independent researcher, “Life-cycle assessment of automated services: more “what-if” scenarios”

Le 28 avril 2023 de 14h à 16h – Gouvernance des politiques de mobilité dans les Suds

Rémi Desmoulière, ACP, Université Gustave Eiffel, “Intégrer les transports non-centralisés aux réseaux de transport de masse : expériences, négociations et résistances à Jakarta (Indonésie)”

Virginie Boutueil, LVMT, Ecole des Ponts, “Gouvernance de la mobilité dans les villes africaines et régulation des modes intermédiaires : un éclairage sur la diversité des dispositifs et des trajectoires”

-> Lien d’inscription (obligatoire)

Le 12 mai 2023 de 10h à 12h – E-commerce et mobilités

Cosmin Popan, Manchester Metropolitan University. “Mobilités de plateforme. Livreurs de repas, précarité intersectionnelle et travail (im)mobile”

Les promesses de travail flexible et de livraisons instantanées promues par les applications de livraison de repas sont l’une des dernières tendances de l’économie de plateforme. Au cours de la dernière décennie, des plateformes telles que Deliveroo, Uber et Glovo ont considérablement façonné les cultures de consommation, les relations et les expériences de travail, les mobilités et les espaces urbains. Cette présentation s’appuie sur un projet ethnographique de trois ans avec des livreurs dans trois villes européennes pour rendre compte des multiples façons dont la précarité a un impact différencié sur les moyens de subsistance des travailleurs de plateformes. Cette présentation s’appuie sur les théories intersectionnelles et des mobilités pour mettre en évidence le rôle que le sexe, le statut d’immigration et l'(im)mobilité physique au travail jouent dans la génération de couches supplémentaires de précarité pour les travailleurs des plateformes. 

Mathieu Gardrat et Florence Toilier, LAET, ENTPE, Université de Lyon. “Analyser les freins et opportunités de la cyclologistique par l’hybridation des approches méthodologiques : entre analyse des réseaux sociaux, enquêtes et modélisation”

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La saison 2021-2022

Les séances de la saison 2021-2022 et les intervenant.e.s sont récapitulées ci-dessous. 

Le 20 mai 2022 de 14h à 16h / Lieux flexibles et mobilités  
Emmanuel Ravalet, Université de Lausanne et Mobil’homme, L’habiter à l’heure du télétravail. Expériences suisses.
Aurélie Delage, Université de Perpignan Via Domitia, « Dis moi où tu déménages et je te dirai qui tu es ». Pandémie de Covid-19 et mobilités résidentielles : premiers résultats.  
 
Le 6 mai 2022 de 14h à 16h / Les usages spatiaux du vélo
Léo Taillandier (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), L’hétérogénéité de l’usage du vélo entre le centre, les banlieues et les couronnes périurbaines des aires urbaines françaises
Alice Peycheraud (Université Lumière Lyon 2),  Le vélo du quotidien dans les territoires ruraux : entre gageure et engagements
 
Le 22 avril 2022 de 14h à 15h / La gratuité des transports, une idée payante? 
Avec Philippe Poinsot (Université Gustave Eiffel) pour une présentation de l’ouvrage de l’Observatoire des villes du transport gratuit intitulé La gratuité des transports, une idée payante? (Ed. Le bord de l’eau, 138 p.) et plus particulièrement ses travaux sur le financement des transports collectifs.
 
Le 8 avril 2022 de 14h à 16h / Lieux du travail flexibles et nouvelles mobilités
Patricia Lejoux (ENTPE LAET), Les espaces de coworking : de nouveaux hubs territoriaux pour articuler mobilités spatiales, sociales et virtuelles ?
Anne de Bortoli (Polytechnique Montréal et Université Gustave Eiffel), L’économie servicielle décarbone-t-elle les micromobilités? Analyses de cycle de vie parisiennes 
 
Le 18 mars 2022 de 14h30 à 16h30 / La mobilité tout au long de la vie (séance 2)
Joël Meissonnier (CEREMA), Quand vient l’âge d’une démotorisation, quels arbitrages ?
Isabelle Mallon (Université Lyon 2), Interroger les mobilités dans le vieillissement par le voisinage
 
21 janvier 2021 de 14h à 16h / Lieux de travail flexibles (Séance 1)
Richard Shearmur, Mc Gill University, Vers une géographie post-COVID du travail à Montréal
Benjamin Motte-Baumvol, Université de Bourgogne Franche-Comté, Les effets rebonds du télétravail sur la mobilité en Angleterre. 
 
17 décembre 2021 de 14h à 16h / La mobilité tout au long de la vie (séance 1)

Sandrine Depeau (CNRS-Université Rennes 2), Pierre Dias (Université Gustave Eiffel), Colin Kerouanton (CNRS, Sylvestre Duroudier (Université Gustave Eiffel), Sonia Chardonnel (CNRS Université Grenoble Alpes), L’apprentissage de l’autonomie des enfants en milieux urbains: évolution des pratiques de déplacement et rapports enfant-parents

Marie-Axelle Granié (Université Gustave Eiffel), Comportements piétons tout au long de la vie: effet de l’environnement et variables psychologiques explicatives

3 décembre 2021 / L’essor du vélo: de la culture à la mobilisation citoyenne

Manon Eskenazi, Université Gustave Eiffel, Les apports de la “culture vélo” pour comprendre le développement de la pratique du vélo utilitaire

Clément Dusong,  Académie Des experts en Mobilité Active (ADMA), Le rôle de la mobilisation citoyenne dans la diffusion de l’usage du vélo en Île-de-France

15 octobre 2021 de 14h à 16h / Crises et insécurité

Ali El Zein, LAET, L’évolution du système de déplacements au Liban à l’épreuve de la crise multidimensionnelle

Juliana Muniz, Sorbonne Université, L’influence de la violence urbaine dans le choix du mode de transport des étudiants de l’Université Fédérale de Rio de Janeiro

1er octobre 2021 de 14h à 16h / Vitesses et mobilité

Aurélien Bigo, Chaire Energie et Prospérité, Vitesse des mobilités: accélération au XXème siècle, ralentissement au XXIème ?

Emmanuel Munch, Université Gustave Eiffel, Le désir de ralentissement : rythmes de vie, vitesses des déplacements et transition écologique

17 septembre 2021 / Aménagement, vitesses et modes actifs

Hélène Charreire, UPEC, “Les mobilités actives : entre santé publique et aménagement du territoire”

Claire Pelgrims, Université libre de Bruxelles, “Aménager la vitesse et la lenteur : imaginaires et infrastructures en tension”

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La saison 2020-2021

Vous trouverez ci-dessous les thématiques et intervenant.e.s des webinaires de l’année 2020-2021.

11 juin 2021 / Mobilités domicile-travail et satisfaction résidentielle

Samuel Carpentier-Postel, Philippe Gerber, Emma Guyon, Olivier Klein, Université de Franche-Comté et LISER, Les déplacements domicile-travail affectent-ils la satisfaction résidentielle des grands-navetteurs après un déménagement ? L’exemple des travailleurs frontaliers du Luxembourg

Sébastien Lord, Université de Montréal, Dans quelle mesure les choix de mobilité des ménages sont-ils autodéterminés ? Une exploration des choix et des identités de mobilité de travailleurs métropolitains du Grand Montréal

28 mai 2021 / Réparation et maintenance des objets matériels des mobilités

Margot Abord de Chatillon, ENTPE, Mécanique cycle : maintenance des vélos et responsabilité des cyclistes en milieu urbain

Jérôme Denis et David Pontille, CSI, Mines Paris-Tech, Le soin des infrastructures : politiques de la maintenance

07 mai 2021 / Mobilités et Santé

Sylvie Occelli, Marco Dalmasso, IRES- Instituto di Ricerche Economico Sociali del Piedmont,  La mobilité en matière de santé dans la région du Piémont : une perspective 2013-2017

Julie Vallée, CNRS Géographies Cités, De l’importance de la mobilité quotidienne pour comprendre les effets de(s) lieu(x) sur les inégalités de santé

23 avril 2021/ Mobilité et urgence climatique

Giulio Mattioli, TU Dortmund, Les discours de procrastination climatique dans la mobilité

Caroline Gallez, Université Gustave Eiffel, Appréhender ensemble les enjeux sociaux et environnementaux de la régulation de la mobilité. Une approche par la dépendance à la mobilité

9 avril 2021 / COVID et mobilité

Stéphanie Vincent, Pascal Pochet, Adrien Beziat, Olivier Klein et Ali El Zein, Université Lyon 2 et ENTPE, “Les mobilités quotidiennes à l’épreuve de la COVID 19

Ouassim Manout, Polytechnique Montréal, La contribution des activités et de la mobilité quotidiennes à la pandémie de COVID-19. Le cas de Montréal, Canada

26 mars 2021 / Trajectoires et temporalités

Paolo Chevalier, Kisio & Université Gustave Eiffel, “Vivre la dépendance à la mobilité : une étape du parcours de vie ?”

Guillaume Drevon, Luxembourg Institue of Socio-Economic Research, Vulnérabilités temporelles, vers de nouvelles formes d’inégalités ?

12 mars 2021 / Mobilités rurales

Marie Huyghes, Nicolas Oppenchaim et Laurent Cailly, Université François Rabelais, Les trajectoires mobilitaires des habitants du périurbain et du rural : des socialisations tout au long de la vie

Aurore Flippo, Nathalie Ortar, Madeleine Sallustio et Nicolas Senil, ENTPE, La mobilité en milieu rural : analyser les jeux d’acteurs pour comprendre comment accéder à une mobilité bas carbone

12 février 2021 / Mobilité et territorialité

Pierre-Louis Ballot, Université Grenoble Alpes, La route, une composante de la territorialité des individus : retour sur des enquêtes menées auprès d’usagers quotidiens de la route nationale 7

Jean-Baptiste Frétigny, CY Cergy Paris Université, La pratique du lieu en déplacement : quels éclairages sur la mobilité et la territorialité ?

29 janvier 2021 / Mobilité et pays du sud

Gaële Lesteven, ENTPE et Mahdi Samadzad, Université de Téhéran, Les VTC, un mode du quotidien? Le cas de Téhéran

Geneviève Boisjoly, Polytechnique Montréal, Interactions entre l’accessibilité, les revenus et le mode de transport à Recife, Brésil

15 janvier 2021 / TIC et mobilité

Eléonore Pigalle et Anne Aguiléra, Université Gustave Eiffel, Le numérique révolutionne-t-il le covoiturage?

Jean-Daniel Saphores, University of California, Irvine, “J’achète en ligne et je me déplace plus ?” Résultats de l’enquête nationale déplacement des Etats-Unis

18 décembre 2020 / Pratiques du vélo

Patrick Rérat, Université de Lausanne, Le vélo à assistance électrique: vers une extension de la pratique du vélo ?

Matthieu Adam, ENS Lyon, Socialisations par et au cyclisme urbain : les enseignements d’une enquête à Lyon et à Saint-Étienne

27 novembre 2020 / Pendularités

Charles Raux, CNRS, Université de Lyon, L’environnement construit façonne-t-il les navettes domicile-travail ? Le cas de Lyon

Eugênia Viana Cerqueira, Universidade Federal de Minas Gerais (Brésil), Travailler à domicile permet-il de réduire les émissions de CO2 ? Une analyse à partir de l’enquête déplacement anglaise